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Des chercheurs du Luxembourg du Centre for Systems Biomedicine (LCSB) à l’Université Luxembourg ont constaté que des cellules immunitaires, se trouvant dans le cerveau, produisent une substance qui empêche la croissance de bactéries: le soi-disant acide itaconique.
Cette avancée de l’équipe autour du Dr. Karsten Hiller, responsable du groupe Metabolomics au LCSB, Dr. Alessandro Michelucci et Dr.Thekla Cordes est, selon l’avis du Professeur Rudi Balling, directeur du LCSB, particulièrement « novatrice »: « Nous avons ainsi, pour la première fois, pu démontrer la présence d’un antibiotique corporel dans le cerveau . » L’acide itaconique bloque un enzyme, qui serait autrement utilisé par la bactérie pour survivre - et ce, bien qu’elle soit retenue prisonnière dans une cellule immunitaire comme une cellule microgliale.
Fait surprenant
„Nous avons souhaité découvrir ce qui se passerait dans le cerveau, si on y déclenchait une réaction immunitaire“, explique Michelucci. C’est ainsi que les chercheurs ont mis en contact des cultures de cellules microgliales, les cellules immunitaires du cerveau, avec des éléments spécifiques de la membrane bactériale. C’est ainsi, qu‘après une analyse précise des produits métaboliques issus, les chercheurs ont découvert la production d’une certaine substance, à savoir, l’acide itaconique. Selon Hiller, “La surprise générale fut que mêmes des cellules mammaliennes puissent synthétiser l’acide itaconique“.
Publié à l’échelle mondiale
Afin de découvrir comment les cellules produisent la substance, Karsten Hiller a essayé d’identifier un gène humain, qui ressemble au gène des champignons qui codifie la protéine produisant l’acide itaconique. Il trouva le gène « immunoresponsive gene1 » – ou IRG1. La raison pour laquelle cette découverte fut tellement innovatrice est que la fonction de ce gène était inconnue jusque-là. Raison suffisante de publier les résultats de la recherche dans la prestigieuse revue scientifique PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences).
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À travers la catégorie « Excellente publication scientifique », le FNR récompense le travail précieux de chercheurs qui ont enrichi de manière extraordinaire l’état des connaissances international et qui ont ainsi contribué à la visibilité de la recherche luxembourgeoise bien au-delà des frontières du Luxembourg.