(C) Liza Glesener
La maladie de Parkinson, une maladie toujours incurable
À ce jour, aucun remède n'a encore été trouvé pour la maladie de Parkinson. La seule chose que les médecins peuvent faire, c'est atténuer les troubles, à savoir muscles raides, tremblements incontrôlés et problèmes de déglutition. Insuffisant pour le docteur Krüger, qui aimerait comprendre l'évolution de la maladie suffisamment bien pour stopper sa progression. C'est son principal objectif de recherche, un objectif qu'il poursuit actuellement dans le cadre de deux projets indépendants au Luxembourg Center for Systems Biomedicine (LCSB) de l'Université du Luxembourg.
Une étude clinique de grande ampleur
Avec son collègue, le docteur Nico Diederich, le docteur Krüger recherche des volontaires à travers le pays pour participer à une étude clinique de grande ampleur sur la maladie de Parkinson (voir aussi NCER-PD). Dans la clinique dédiée à la maladie de Parkinson du Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL), tous les participants au projet suivront un programme d'examens standardisé, dans lequel interviendront notamment des médecins, des assistants de recherche, des orthophonistes et des kinésithérapeutes. À cette occasion, une grande collecte de données aura lieu, qui devra permettre d'obtenir une vision aussi complète que possible des malades de Parkinson au Luxembourg.
« Lors de l'analyse des données qui s'ensuivra cependant, il ne faudra pas se focaliser sur un aspect particulier, mais adopter une approche aussi large et objective que possible pour faire apparaître un schéma pertinent à partir des données ». Car tous les patients sont différents, comme le sait le docteur Krüger, qui, en tant que neurologue, a aussi des patients à traiter et peut transmettre ces connaissances aux chercheurs.
De nouveaux médicaments rapidement utilisables
Tandis que l'étude clinique concerne plutôt les causes fondamentales de la maladie, le deuxième projet de recherche du docteur Krüger a des objectifs bien précis. Grâce à un système automatisé de culture de cellules souches humaines – le premier du genre ! –, son équipe teste de nouveaux médicaments contre la maladie de Parkinson. Pour l'heure, les chercheurs s'en tiennent à des médicaments déjà éprouvés et autorisés à la vente mais employés pour traiter d'autres maladies.
Il se trouve en effet qu'un des principaux médicaments utilisés pour soigner la maladie de Parkinson a été développé pour la grippe initialement. Le docteur Krüger affirme que les virus grippaux sont devenus immuns depuis longtemps, mais que les Parkinsoniens répondent incroyablement bien au médicament.
L'avantage de ce mode opératoire est évident : si l'on trouve d'autres médicaments du genre, il sera possible de les mettre en pratique aussitôt, puisque la tolérance au médicament a déjà été vérifiée.
Des avantages immédiats pour les patients également
Les participants aux deux études n'apporteront pas seulement une précieuse contribution à la recherche, ils bénéficieront en plus de l'avantage immédiat de beaucoup mieux connaître leur maladie et sa gestion. Tous les participants seront tenus au courant des résultats de l'étude et des nouvelles découvertes concernant la maladie de Parkinson. « En outre, nous invitons tous les participants à l'étude à prendre part à des examens de suivi annuels » annonce le docteur Krüger, « ainsi, nous pourrons identifier des changements que nous n'aurions peut-être pas si facilement décelés autrement et les communiquer au médecin traitant ». Il espère pouvoir présenter des résultats de recherche concrets d'ici 5 à 10 ans.
Auteur: Liza Glesener
Photo © Liza Glesener
Le chercheur
Expert mondialement reconnu de la maladie de Parkinson, le docteur Rejko Krüger s'est installé au Luxembourg en 2014 grâce à une bourse PEARL du Fonds National de la Recherche (FNR). Il dirige une équipe de recherche au Luxembourg Center of Systems Biomedicine (LCSB) de l'Université du Luxembourg et exerce comme neurologue au Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL). Avant cela, il a enseigné à l'Université de Tübingen et mené des recherches au Hertie Institute for Clinical Brain Research. Plus d'infos sur le chercheur ici.
Infobox
Die medizinhistorische Ausstellung stellt die Meilensteine der Parkinson-Forschung seit der Erstbeschreibung der Erkrankung im Jahre 1817 durch James Parkinson auf verständliche Weise dar. Sie führt den Besucher von der Beschreibung der klinischen Symptome, über erste Entdeckungen ihrer Ursache und Entwicklung derzeit verwendeter Therapien bis hin zu innovativen Forschungsansätzen des 21. Jahrhunderts.
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