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Des personnes qui consomment au moins une boisson gazeuse sucrée non-alcoolisée par jour sont deux fois plus susceptibles d’avoir un syndrome métabolique par rapport à ceux qui n’en consomment pas. Telle est l’une des conclusions d’une nouvelle étude en nutrition menée par le Dr Ala'a Alkerwi, chercheuse senior à l'unité de recherche en épidémiologie et santé publique du Luxembourg Institute of Health (LIH, anciennement CRP-Santé).

Le syndrome métabolique est un ensemble de symptômes représentant des facteurs de risque pour le développement de maladies cardiovasculaires et du diabète (voir infobox).

Luxembourg et États-Unis – une étude comparative

Contrairement aux attentes, plus de personnes ont consommé des soft drinks dans l'échantillon du Luxembourg (60%) que dans celui des États-Unis (43%). Cependant, pour ceux qui ont consommé régulièrement des soft drinks, les quantités consommées étaient plus élevées dans la population américaine.

Une analyse comparative de la consommation de boissons gazeuses sucrées non alcoolisées a été réalisée au Luxembourg et aux États-Unis, plus précisément à Syracuse à l’Etat de New York. Cette étude a identifié des similitudes et des différences entre les deux échantillons géographiquement éloignés et culturellement distincts en ce qui concerne les habitudes nutritionnelles et les styles de vie. 

Syndrome métabolique lié à la consommation de boissons gazeuses

« Nous avons testé l'association entre la consommation régulière de soft drinks et la présence du syndrome métabolique», explique le Dr Alkerwi. «Une personne est atteinte du syndrome métabolique si elle présente au moins trois des cinq facteurs de risque cardio-métabolique (voir infobox) précise-t-elle.

La prévalence du syndrome métabolique était considérablement plus élevée dans l'échantillon des États-Unis (44%) par rapport à celui du Luxembourg (26%). Dans les deux populations, il a été trouvé que les individus qui consomment au moins une boisson gazeuse sucrée non alcoolisée par jour pourraient avoir un risque deux fois plus élevé pour le syndrome métabolique par rapport à ceux qui n’en consomment pas.

«Un résultat assez surprenant de notre étude est que les personnes buvant des boissons gazeuses diététiques présentent également un risque plus élevé » souligne le Dr Alkerwi.

Corrélation n’est pas causalité

Les données luxembourgeoises sont dérivées de l’étude nationale ORISCAV-LUX (voir infobox) incluant plus de 1.400 adultes supposés sains. Cette étude était cross-sectionnelle, c’est-à-dire un échantillon de la population était analysé à un moment donné.

Ce type d’étude permet d’obtenir un aperçu d’une situation mais ne permet pas de conclure qu’une consommation élevée de soft drinks est vraiment la cause d’un syndrome métabolique élevé parmi les consommateurs. Seuls des études prospectives avec un suivi longitudinal, permettent d’analyser le lien de causalité.

Le Dr Alkerwi envisage lancer une deuxième vague de l’étude ORISCAV-LUX au Luxembourg fin 2015.

Auteur : LIH
Photo © shotshop.com

Infobox

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