Image obtenue par la NASA, le 11 janvier 2013, montrant l'astéroïde Apophis capturé par l'instrument Photodetecting Array Camera and Spectrometer à bord de l'observatoire spatial Herschel de l'Agence spatiale européenne les 5 et 6 janvier 2013. L'image montre l'astéroïde Apophis dans trois longueurs d'onde: 70, 100 et 160 microns

Image obtenue par la NASA, le 11 janvier 2013, montrant l'astéroïde Apophis capturé par l'instrument Photodetecting Array Camera and Spectrometer à bord de l'observatoire spatial Herschel de l'Agence spatiale européenne les 5 et 6 janvier 2013. L'ima

La sonde spatiale européenne RAMSES ira à la rencontre d'un astéroïde, Apophis, qui doit frôler la Terre en 2029, pour étudier comment l'attraction terrestre affecte son comportement, a annoncé l'Agence spatiale européenne (ESA) mardi.

Cette Mission rapide Apophis pour la sécurité dans l'espace (RAMSES) prévoit un rendez-vous, à bonne distance, avec l'astéroïde d'environ 375 m de diamètre. Il doit passer à une distance de 32.000 km de la Terre le 13 avril 2029 et sera brièvement visible à l’œil nu pour environ 2 milliards d'humains depuis l'Europe, l'Afrique et certaines parties de l'Asie, selon un communiqué de l'ESA.

Les astronomes ont exclu tout risque qu'Apophis percute la planète bleue dans les cent ans à venir.

Mais la proximité du passage de ce géocroiseur, comme on appelle les objets approchant de l'orbite terrestre, est un évènement exceptionnel, selon les astronomes.

Il n'interviendrait qu'une fois en 5.000 à 10.000 ans.

La sonde RAMSES doit décoller en avril 2028 pour rejoindre Apophis en février 2029, deux mois avant de l'observer de près au moment où le géocroiseur s'approchera de la Terre.

Ses instruments étudieront entre autres sa forme et sa surface et surtout l'influence qu'exerce l'attraction terrestre.

"Nous avons encore tant de choses à apprendre sur les astéroïdes", a remarqué Patrick Michel, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à l'Observatoire de la Côte d'azur, grand spécialiste de ces corps célestes, cité dans le communiqué.

"Pour la première fois la nature nous en amène un astéroïde et va mener l'expérience elle-même", a estimé le chercheur français.

"Il suffira de regarder comment Apophis est étiré et comprimé par de puissantes forces de marée, qui pourraient provoquer des effondrements et d'autres phénomènes, et révéler de nouveaux matériaux sous sa surface", a-t-il ajouté.

Une décision formelle de lancement de la mission est attendue au conseil ministériel de l'ESA en novembre 2025.