(C) LIST
Engagés depuis une année dans un projet dédié à diminuer les pesticides dans les eaux du Luxembourg grâce à une meilleure rotation des cultures du colza, le LIST et ses partenaires présentent de premiers résultats encourageants.
Depuis fin 2015, le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST), ensemble avec des partenaires, est engagé pour réduire le risque de contamination potentielle, par des pesticides, des eaux souterraines au Luxembourg. Jusqu’en 2020, les collaborateurs s’intéressent plus précisément au colza d'hiver, une culture importante au Luxembourg
présente chaque année sur 5.000 hectares en moyenne et caractérisée notamment par une utilisation intensive d'engrais et de pesticides.
Les partenaires vont ainsi, d’une part, identifier les techniques de culture appropriées pour réduire la quantité d’herbicides et de produits de transformation très mobile utilisées
dans les superficies dédiées aux oléagineuses et, d’autre part, explorer les substituts potentiels comme des cultures productrices de pétrole, tel que le faux-lin, basé sur des
essais en terrain agricole multi-côté.
De premiers résultats encourageants
La première année expérimentale achevée, de multiples données d’essais sur le terrain ont d’ores et déjà été enregistrées et analysées par les partenaires. Les conditions météorologiques extrêmes qui ont eu lieu en 2016 lors de la saison des cultures pourraient certes biaisés certains de ses résultats préliminaires mais ceux-ci se révèlent cependant très encourageants :
- Les nouvelles techniques de culture - notamment celle de «Colza Associé » qui consiste en une culture mixte de colza, de lentilles et de trèfle et qui a le potentiel de supprimer les mauvaises herbes - disposent des ressources nécessaire pour être intégrées avec succès dans l'agriculture, et ce même si elles modifieront les procédures opérationnelles des agriculteurs.
- Ces nouvelles techniques de culture permettent une diminution non seulement du nombre d'application d'herbicides mais également du risque de contamination des eaux souterraines.
- Un aperçu d’espèces de plantes adventices, c’est à dire des plantes poussant de manière totalement spontanée, dans le colza a été réalisé et 24 d’entre elles ont été identifiées. Celles-ci doivent désormais être ciblées par d'autres techniques culturales.
- Le production d’huile de lin a été identifié comme étant un substitut potentiel du colza, mais tant la chaîne de commercialisation que les débouchés d’une telle culture doivent encore être analysés dans la Grande Région
Poursuite des essais sur le terrain
Les essais sur le terrain se poursuivront dans les prochaines années et se concentreront sur les résidus des herbicides dans le sol provenant de différentes variétés
expérimentales. Le chanvre producteur de pétrole y sera notamment cultivé en tant que culture alternative possible pour remplacer, à l'avenir, le colza. Les données relatives à
la composition des plantes adventices en interaction avec les techniques de culture seront également enregistrées.
Auteur: LIST
Photo: LIST
Infobox
Depuis fin 2015, dans le cadre du projet « Efficient Crop Rotation Systems for Oilseed Rape » (EFFO) - cofinancé par le Ministère du Développement durable et des Infrastructures, le Ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs et le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche - le LIST, le Fördergemeinschaft Integrierte Landbewirtschaftung, la Chambre d’Agriculture et le Lycée technique Agricole sont engagés pour réduire le risque de contamination potentielle, par des pesticides, des eaux souterraines au Luxembourg. Au sein de ce projet mené par le Fördergemeinschaft Integrierte Landbewirtschaftung, les essais sur le terrain sont menés par la Chambre d’Agriculture, l’acquisition et l’analyse scientifique des données de terrain réalisée par les chercheurs du LIST et la supervision de la mise en oeuvre des principales découvertes dans l’éducation des jeunes agriculteurs placée sous la responsabilité du Lycée Technique Agricole.
Pour plus d’informations sur le projet et ses premiers résultats, contactez : Michael Eickermann, michael.eickermann@list.lu