LCSB

Ici, des biologistes travaillent en étroite collaboration avec des chercheurs cliniciens, des chimistes, des informaticiens ou encore des ingénieurs.

Explorer les systèmes biologiques pour venir à bout de maladies neurodégénératives

Les scientifiques du LCSB (Luxembourg Centre for Systems Biomedicine) consacrent leurs efforts de recherche aux systèmes biologiques complexes, tels que les cellules, les organes, les organismes ou encore les colonies de micro-organismes. Ils entendent, grâce à leurs découvertes, mieux comprendre les processus qui sous-tendent les maladies. Quelles sont les causes des maladies ? Pourquoi la gravité d’une maladie fluctue-t-elle d'un patient à un autre ? Pourquoi un traitement fonctionne-t-il chez un patient mais pas chez un autre ? Les chercheurs se concentrent avant tout sur les maladies dégénératives telles que celles de Parkinson ou d’Alzheimer. Ils veulent comprendre ces maladies afin d’élaborer de nouvelles méthodes de diagnostic, de prévention et de traitement.

L’une des principales spécificités du LCSB est son interdisciplinarité : ici, des biologistes travaillent en étroite collaboration avec des chercheurs cliniciens, des chimistes, des informaticiens ou encore des ingénieurs, ce qui leur permet de se forger une vue d’ensemble des maladies humaines.
 

- Nom : LCSB – Luxembourg Centre for Systems Biomedicine

- Structure organisationnelle : Centre interdisciplinaire de l’Université du Luxembourg

- Fondation : 2009

- Directeur : Prof. Dr. Rudi Balling (généticien)

- Principaux domaines de recherche : Biologie systémique, biomédecine systémique centrée sur les maladies neurodégénératives

- Adresse : L-4362 Esch-sur-Alzette, 7, avenue des Hauts-Fourneaux 

- Contact : lcsb@uni.lu

- Site internet : www.uni.lu/lcsb/

 

Le LCSB : une approche particulière

Au LCSB, on n’envisage pas isolément les molécules, les gènes, les cellules ou les organes, mais bien en tant qu’ensemble. On tient compte aussi de leurs interactions avec l’environnement. De nombreuses disciplines scientifiques collaborent à cet effet au LCSB, des biologistes aux informaticiens, en passant par les ingénieurs.

Mises en commun, leurs connaissances doivent permettre de développer de nouveaux processus de prévention, de diagnostic et de traitement, idéalement adaptés à chaque patient, personnalisés.

Sur la piste des systèmes complexes régissant les maladies

Les recherches du LCSB commencent au niveau des gènes. Des organismes modèles tels que des cellules de levures ou des souris génétiquement modifiées permettent aux chercheurs d’explorer les influences du matériel génétique sur l’apparition de maladies comme celle de Parkinson. Le LCSB se penche tout particulièrement sur les facteurs externes, comme les substances chimiques que nous absorbons via notre environnement. Les bactéries qui vivent nombreuses dans notre système gastro-intestinal et contribuent à une bonne digestion ont également une incidence sur notre santé. Certains groupes de chercheurs du LCSB explorent systématiquement ces effets complexes auxquels sont exposés les organismes.

Chercheurs et médecins cliniciens travaillent main dans la main

Pour obtenir des résultats pertinents,les chercheurs du LCSB entretiennent des contacts étroits avec des médecins et des cliniques. Le Centre fait également partie de grands réseaux de recherche clinique, auxquels des patients consentants confient anonymement les données relatives à leur maladie et leurs échantillons de tissus, à des fins de recherche. Les scientifiques acquièrent ainsi des informations précieuses sur le déroulement de la maladie et sur l’efficacité des mesures thérapeutiques.

Le LCSB traite de manière scientifique des volumes de données conséquents

Les recherches menées par le LCSB génèrent de gigantesques volumes de données, qui doivent être enregistrés de manière sécurisée et rester disponibles pour les chercheurs. La coopération avec le LCSB est importante pour de grands groupes de recherche internationaux, mais aussi des entreprises pharmaceutiques, dans la mesure où c’est là que se définissent les toutes dernières normes en matière de traitement des données biomédicales. Les informaticiens du LCSB utilisent ces réservoirs de données pour simuler la complexité des systèmes biologiques de manière informatique ou pour mettre en lumière des rapports qui resteraient cachés sans modèles informatiques. Ils ont ainsi généré une « PD-Map », soit une carte virtuelle de la maladie de Parkinson (en anglais « Parkinson Disease »), qui permet aux scientifiques de mieux visualiser les connaissances disponibles au sujet de la maladie de Parkinson.

Le patient au cœur de la recherche

Les connaissances acquises par le LCSB sont destinées à bénéficier aux patients du Luxembourg et d’ailleurs. C’est pourquoi le Centre a lancé une initiative clinique : le Centre National d’Excellence dans la recherche sur la maladie de Parkinson (NCER-PD), financé par le Fonds National de la Recherche. Ici, des chercheurs cliniciens travaillent main dans la main avec des scientifiques de laboratoire, d’une part, et des médecins d’autre part. Ils examinent année après année des patients atteints de la maladie de Parkinson, qui ont choisi de mettre les données relatives à leur maladie au service de la recherche. Les nouvelles connaissances s’échangent au sein d’un réseau de médecins, de thérapeutes et de chercheurs et sont ainsi rapidement disponibles pour les patients.

Le LCSB stimule aussi l’économie et la formation

Les activités du Centre mènent aussi à la création d’entreprises qui commercialisent ces connaissances scientifiques et les mettent à la disposition de la recherche ou des gens sous forme de produits. Les scientifiques du LCSB ont ainsi acquis des connaissances dans 21 domaines brevetés et quatre sociétés actives ont été fondées à partir de l’institut.

Il est aussi important que les chercheurs et chercheuses fassent quelque chose pour les scientifiques de demain : le « Scienteens Lab – De Labo fir Jonker », premier laboratoire scolaire du Luxembourg, propose ainsi des cours de laboratoire pour les élèves du secondaire. Son but est de susciter leur intérêt pour la science et de les aider à choisir leur voie professionnelle.

Auteur : scienceRELATIONS
Photos : scienceRELATIONS
Vidéo (en haut): LCSB

Vidéo (en bas): Scienteens Lab

Infobox

Good to know

Le LCSB a été fondé en 2009 en tant qu’institut de recherche biomédicale de l’Université du Luxembourg. Son président fondateur était et est toujours le Prof. Dr. Rudi Balling. Depuis 2009, le LCSB a connu une évolution fulgurante : en automne 2009, il ne comptait que deux collaborateurs, le directeur et une conférencière, installés dans une construction provisoire du campus du Limpertsberg. Aujourd’hui, 230 personnes travaillent au LCSB dans deux bâtiments de laboratoire ultra-modernes implantés sur le campus de Belval.

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