(C) Pixabay & Wikimedia Commons

Quelles sont les dernières avancées scientifiques mondiales ? L’équipe de Science.lu vous propose un tour d’horizon (non exhaustif) sur sa sélection du mois d’avril.

Découverte d’un virus géant : la classification du vivant remise en question

Un virus géant du nom de Klosneuvirus (genre Mimivirus) bouscule nos savoirs sur le domaine du vivant. Découvert de manière fortuite, ce virus inoffensif dispose d’un matériel génétique bien plus important que certaines bactéries (p.ex. E. coli). Cette singularité laisse supposer qu’il détient suffisamment d’outils pour être autonome. Quelles conséquences ? Le domaine du vivant comprend actuellement trois branches : les archées, les bactéries et les eucaryotes. Les virus sont dits non vivants comme ils dépendent d’un hôte pour leur métabolisme et, ne sont donc pas dans ces domaines. Mais, les caractéristiques des virus géants relancent un débat vieux de plusieurs dizaines d’années : Ne seraient-ils pas une 4ème branche du domaine du vivant puisqu’ils sont quasi autonomes ?
Pour en savoir plus : l’étude  & la presse 

Le rat-taupe nu : le secret de sa survie sans oxygène élucidé

Ce mammifère au physique peu flatteur peut vivre dans un environnement dépourvu d’oxygène ou tout du moins avec un taux létal pour l’Homme (10%). Dans un milieu anaérobie, le métabolisme habituel des mammifères - qui requiert de l’oxygène et du glucose pour fournir de l’énergie - est relayé au second plan. A la place, le rat-taupe nu (Heterocephalus glaber) utilise un métabolisme où l’énergie est produite par le fructose sans besoin d’oxygène. Suite à leur publication d’avril, les chercheurs veulent désormais comprendre comment le mécanisme s’enclenche en vue d’applications pour des patients victimes d’AVC (cellules cérébrales privées d’oxygène) p.ex.
Pour en savoir plus : L’étude & la presse

Les lunes Encelade & Europe : toutes les conditions réunies pour une forme de vie

Les lunes de Saturne et de Jupiter détiendraient toutes les conditions nécessaires -  minéraux, eau, et énergie - pour le développement d’une forme de vie. La NASA a observé des panaches d’hydrogènes sur la lune de Saturne et des régions chaudes sur la lune de Jupiter. Ces nouveaux éléments confortent les scientifiques dans leur hypothèse : Encelade et Europe sont des « lunes-océans » qui détiennent des sources hydrothermales. Si cette hypothèse est validée, des formes de vie pourraient bien y habiter toutefois, rien de semblable à ce que nous connaissons. En attendant, libre cours à notre imaginaire !
Pour en savoir plus : la NASA 

Le tardigrade : découverte de la protéine qui lui permet de vivre sans eau

Pour le tardigrade (tardigrada), ce super héros d’un demi millimètre, nul besoin d’eau pour survivre dans un milieu aride. En effet, il peut résister à la dessiccation pendant plusieurs années ! Si la communauté scientifique pensait tout d’abord qu’il utilisait un sucre nommé tréhalose – de manière analogue aux levures p.ex. - le métabolisme du tardigrade se sert en fait d’une protéine. Les TDP ou tardigrade-specific intrinsequally disordered proteins sont produites en grand nombre lorsque l’animal se confronte à un milieu aride et le protègent de la dessiccation.
Pour en savoir plus : L’étude & la presse 

Un nouveau dispositif pour produire de l’eau dans le désert

Une équipe de chercheurs vient de délivrer en ce mois d’avril un dispositif générant de l’eau dans le désert grâce à l’énergie solaire et un MOF (Metal-Organic Framework). Mais qu’est-ce donc ? Le MOF est une alliance entre un métal et une molécule organique. Suivant sa composition, il aura différentes fonctions. Dans notre cas, le MOF est composé de zirconium et d’acide lipidique. Ces deux éléments associés génèrent de la vapeur d’eau lorsqu’ils sont exposés au soleil.  Avec une moyenne de 2.8 litres d’eau par jour, cet objet semble prometteur mais les scientifiques souhaitent améliorer le MOF pour produire davantage d’eau.
Pour en savoir plus : L’étude & la presse 

Le mimosa : une plante qui émet des gaz malodorants par les racines

Le mimosa (Mimosa pudica), aussi connu sous le nom de Sensitive, est une plante souvent décrite comme timide. Au moindre choc, elle replie ses feuilles (thagmonastie). Mais, des chercheurs ont découvert une autre caractéristique…elle émet des flatulences nauséabondes par les racines ! Ces composés soufrés sont relâchés par les plantules de ses racines dès qu’on les effleure. Mécanisme de défense ? De plus amples recherches sont en cours.
Pour en savoir plus : L’étude & la presse

Auteur : Constance Lausecker
Photo : (C) Pixabay & Wikimedia Commons

 

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