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Le résultat de l'étude: Il n’y a pas de différence systématique concernant la formation des salaires entre les pays avec un système d’indexation automatique et les pays sans un tel système.
Comparaison entre Luxembourg et Belgique, France et Allemagne
Les systèmes d’indexation automatique sont en général souvent critiqués pour être responsables de l’absence d’ajustement sur le marché du travail et pour une détérioration de la compétitivité-coût. L’étude de l’Université publié récemment a maintenant comparé le Luxembourg avec ses pays voisins : le Luxembourg et la Belgique connaissent un tel mécanisme d’indexation automatique tandis que la France et l’Allemagne n’en disposent pas.
Plus de similitudes que de différences, même après un choc de prix
De manière générale, les différents coefficients estimés dans le cadre de cette étude présentent plus de similitudes que de différences entre pays, ceci en observant à la fois les relations de long terme et les réactions dynamiques face à un choc exogène. En effet, l’impact d’un choc de prix sur les salaires réels est d’ampleur limitée sur le court terme pour les quatre économies concernées et devient nul au-delà de quelques années.
Chercher ailleurs d’éventuelles causes de rigidité salariale
En d’autres termes, si des différences de rigidité salariale existent entre pays, leurs causes seraient à trouver ailleurs que dans les mécanismes d’indexation automatique, comme par exemple les salaires d’embauche, la flexibilité intersectorielle, la part variable des rémunérations ou des changements dans la composition sectorielle de la main d’œuvre.
Formation des salaires plus rigide avec un système d’indexation?
Cette étude était motivée par les doutes méthodologiques concernant une étude de la Commission européenne publiée en 2011 qui avait conclu que les pays avec un système d’indexation des salaires présentaient un comportement de formation des salaires plus rigide et moins sensible à des déterminants tel que le taux de chômage que les pays sans adaptation automatique des salaires.
Maintes organisations internationales comme l’OCDE, le FMI et la Commission européenne s’étaient appuyées sur l’étude de 2011 pour recommander au Luxembourg d’abandonner le mécanisme d’indexation traditionnel auquel les salariés et les organisations syndicales sont attachées. L’Observatoire de la compétitivité du ministère de l’Économie avait ainsi commandité une analyse plus approfondie des effets potentiels de l’indexation automatique.
Auteur : Ministère de l’Économie
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Infobox
L’indexation automatique est un ajustement automatique des salaires à l’évolution des prix de consommation. Le Luxembourg et la Belgique suivent un tel système depuis les années 1920, qui, depuis plusieurs décennies, a été étendu à tous les secteurs économiques. En Allemagne, une aversion pour tout système potentiellement inflationniste a conduit à l’interdiction de l’indexation en 1948. En France, depuis 1983, les conventions collectives ne doivent plus se référer à l’indexation. Seul le salaire minimum est toujours indexé. Dans l’absence d’indexation automatique, l’ajustement des salaires est obtenu dans le cadre des négociations salariales, mais ces ajustements dépendent alors plus sur les pouvoirs de négociation des employés et ceux de leurs syndicats.
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