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FICHE D’IDENTITE

  • Nom:  Karim Pereira
  • Age: 17
  • Lycée: Aline Mayrisch
  • Hobbies : Muay Thaï (boxe thaïlandaise), piano, physique
  • Points forts : créativité, perfectionnisme et remise en question
  • Matière préférée: physique
  • Devise : La théorie n’est rien sans la pratique. 

 

Karim a débuté en modulaire, est passé en lycée technique puis en lycée classique et vise maintenant la section C (sciences naturelles). Il joue au piano et pratique la Muay Thaï (boxe thaïlandaise). Et en plus de tout ça, il a participé à Take Off et gagné un défi après l’autre jusqu’à faire partie des derniers candidats en lice.

Lors de notre interview, Karim est en chemin pour attraper son bus ; nous nous entretenons par écrans interposés. Sa caméra le montre dans un dédale de couloirs, il tourne à droite, bifurque à gauche, pendant tout l’interview il va se déplacer sans jamais ralentir, sans jamais perdre le fil de notre conversation. Une illustration adéquate de ses capacités.

 

Quand tu t’es inscrit à Take Off, quelles ont été tes pensées ?

« J’étais vraiment partagé entre deux états d’esprit. D’un côté, je n’ai jamais cru que ça marcherait, que j’irais aussi loin. Mais une petite voix me disait quand même d’essayer, parce qu’on ne peut jamais savoir où ça mène. Mon imagination me jouait des tours, je me voyais réussir le casting, avancer puis gagner… En réalité, je me suis surpris moi-même en arrivant aussi loin. »

 

Es-tu un bricoleur né ?

« J’aime bien travailler avec le feu. J’aime bricoler, expérimenter. Enfant, j’ai mis une boule de plasma dans le micro-ondes… »

Une boule de plasma, c’est une sphère en verre remplie d'un gaz ionisé. En simplifié, une décharge électrique est utilisée pour porter les atomes du gaz à haute température, lesquels émettent ensuite un spectre lumineux visible. En entendant mon exclamation d’horreur, Karim rit et précise : « Il ne s’est rien passé, mais j’imagine que j’étais déjà un scientifique à l’époque. »

Karim ne s’est pas vraiment préparé aux défis de l’émission. « Je n’avais aucune représentation de ce que les défis pouvaient être ; chacun a été une surprise totale. »

Quelles forces t’ont permis de progresser dans Take Off ?

« Comme je suis quelqu’un de créatif, ma vie a pris des chemins un peu inhabituels. Ces détours m’ont sans doute permis de réussir au casting de l’émission car j’étais un candidat différent, mais ce n’est pas mon parcours scolaire atypique qui m’a aidé durant ma quête dans Take Off. C’est ma créativité. »

Karim ne vient pas d’une famille très scientifique, mais ses proches ont une qualité commune : « Ils bossent dur. Ma tante, ma mère… Elles travaillent beaucoup, pensent sans cesse pouvoir faire mieux, et ça m’a marqué. Nous sommes très perfectionnistes. »

A la question quelle est sa capacité la plus précieuse, Karim répond avec beaucoup d’humilité : « Ce qui m’a vraiment aidé, c’est de savoir me remettre en question. J’ai vu mes faiblesses, et j’en ai appris. Il y a beaucoup de choses que je fais mal ; j’ai su modifier mes comportements quand j’ai vu à quel point je me compliquais la vie. »

Créatif, perfectionniste et critique : Karim est le couteau suisse de l’émission.

Quel a été ton défi préféré et qu’en as-tu appris ?

« Il y a un épisode où j’ai pu aider l’un des candidats sans être directement impliqué, et c’est ce que j’ai préféré (NDLR : nous tairons les détails de cette réponse pour évier les spoilers !). Il fallait bien trouver un moyen de s’en sortir, alors je me suis mis à bricoler comme je voulais. J’ai pu appliquer en pratique ce qui m’est venu comme idée théorique, et c’est ce mélange qui m’a vraiment plu dans Take Off : la théorie mise en pratique. Avant de participer, je me focalisais uniquement sur le côté théorique des sciences ; grâce à l’émission, j’ai appris à apprécier la mise en pratique, et ça m’a passionné. »

« Un autre défi présent tout au long de l’émission était le travail en équipe. J’ai parfois des difficultés à travailler en équipe, surtout à l’école ; mais c’est ça qui m’a sauvé dans Take Off. J’ai beaucoup appris. En équipe, les idées se complètent parfois, on peut penser ensemble, ce qui est un atout. En revanche, ça peut se transformer en très grand désavantage lorsque deux personnes cherchent à imposer leur idée et que la communication ne fonctionne pas. Le fait que nous ne nous connaissions pas avant a plutôt aidé car la communication était plus neutre, moins émotionnelle qu’entre amis proches. »

 

Comment gères-tu ton stress ?

« Je me demande si le stress en vaut la peine. Je vais en moi, et j’attends que ça se calme. »

Karim lors d'un entrainement de Muay Thai (credits: Karim Pereira)

 

En parlant de stress : as-tu eu peur des caméras ?

« Pas du tout ! J’adore ça. Si ça ne tenait qu’à moi, je serais filmé en continu ; cette attention du public est très stimulante. »

En effet, Karim était extraordinairement à l’aise devant les caméras !

 

Quel a été le meilleur moment pour toi ?

« L’attente avant de commencer un défi. Les candidats étaient à la fois tendus et euphoriques ; l’ambiance était bonne. Nous avons fait des blagues sur nos rivalités, nos amitiés et le défi à venir. On savait qu’on allait être filmés, que ce serait quelque chose de grand mais personne ne savait à quoi s’attendre. Dans ces moments-là, nous avons beaucoup ri. »

 

Quels conseils donnerais-tu à ceux qui envisagent de participer à la prochaine saison de Take Off ?

« Je ne me sens pas en position de donner des conseils : ce qui est bon pour moi ne l’est peut-être pas pour quelqu’un d’autre. Mais ça vaut le coup d’essayer. Au pire, on ne passe pas ; au mieux, on en ressort extrêmement enrichi. On apprend tellement de choses, les rencontres que l’on fait sont tellement précieuses… C’est vraiment une expérience unique. »

Et surtout : « Il faut croire en soi ! »

 

Quels sont tes loisirs ?

Dans son temps libre, Karim aime effectuer des recherches en ligne sur les sujets scientifiques qui l’intéressent. Il fait beaucoup de piano et pratique aussi la Muay Thaï (boxe thaïlandaise).

« J’adore la boxe, mais je fais très attention car je suis conscient du risque. J’essaie d’éviter les coups portés à la tête – je vais avoir besoin de mon cerveau pour étudier la physique ! »

Sais-tu déjà ce que tu veux faire plus tard ?

« Je veux étudier la cosmologie ou la physique quantique, peut-être au CERN (Suisse) ou aux Pays-Bas. Je suis fasciné par l’univers et les trous noirs. »

Karim ne craint pas les maths qui sous-tendent la physique, il est à l’aise dans cette discipline dont il a une compréhension intuitive.

Auteur : Diane Bertel

Editrice : Lucie Zeches (FNR)

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