(C) shotshop

Au travers de notre mode de vie basé sur la rapidité et le stress, beaucoup d’entre nous manquent de temps afin de préparer leurs repas. Chacun a ainsi de plus en plus tendance à consommer des plats préparés. Or : la consommation de certains plats préparés est corrélée au développement de l’obésité, qui peut amener à certaines maladies chroniques telles que le diabète ou les maladies cardiovasculaires.

Tel est la conclusion d’une étude récemment menée par le Dr. Ala’a Alkerwi du Luxembourg Institute of Health (LIH, anciennement Centre de Recherche Public Santé) indiquant l’influence de nos habitudes alimentaires sur notre santé.

Bien d’autres études avaient déjà déterminé une corrélation entre la consommation de plats du type « fast food » ou « take away » et le développement d’obésité, mais aucune n’avait analysé les plats préparés, prêts à l’emploi et vendus en portions préemballés dans les supermarchés.

Une consommation énergétique élevée dans les plats préparés

Si l’on compare ces plats à des repas que l’on a soi-même concoctés, on constate que la consommation énergétique est nettement plus élevée dans les plats préparés : ces plats ne respectent absolument pas les recommandations nutritionnelles conseillées pour notre santé.

Conséquence : la consommation régulière de ces plats préparés pourrait entrainer un stockage massif des graisses dans notre organisme  (au niveau du ventre) et favoriser ainsi ce que l’on appelle « l'obésité abdominale ».

Les protéines de viande et de poisson : autre source d’obésité ?

Une deuxième étude abordait l'impact sur notre santé de la consommation de différents types de protéines d'origine animale (œufs, poissons, crustacés, viande, produits laitiers). En effet, en fonction de leur provenance, les protéines que nous consommons comportent des valeurs nutritionnelles différentes.

L'étude démontre qu'une consommation importante de protéines de viande, de poisson et de crustacés est corrélée à une augmentation de l'obésité abdominale (évaluée par la mesure du tour de taille) et de l'obésité globale (évaluée par le calcul de l'indice de masse corporelle, IMC).

Les protéines dérivées des œufs ou des produits laitiers quant à elles, sont moins associés à l’obésité. Ces résultats incitent à consommer préférentiellement d'autres sources de protéines que celles issues de la viande afin de maintenir un poids corporel stable.

Troisième étude : le régime alimentaire méditerranéen

Une troisième étude conclut que le régime alimentaire méditerranéen est celui qui est reconnu comme le régime le plus bénéfique pour notre santé.

Corrélation n’est pas causalité

Les trois études se basent sur l’étude nationale ORISCAV-LUX réalisée en 2007-2008 (voir infobox) incluant 1.400 adultes en bonne santé. Cette étude était cross-sectionnelle, c’est-à-dire un échantillon de la population était analysé à un moment donné.

Ce type d’étude permet d’obtenir un aperçu d’une situation mais ne permet pas de conclure qu’une consommation élevée de plats préparés et de protéine de viande est vraiment la cause d’un taux d’obésité élevé parmi les consommateurs. Seuls des études prospectives comparant deux groupes suivant deux régimes différents à long-terme permettent d’analyser la causalité.

Auteur : LIH
Photo : shotshop.com

Infobox

Etude ORISCAV-LUX

 

Réalisée en 2007-2009, l’étude OVISCAV-LUX inclut 1.400 adultes en bonne santé. Cette étude était commanditée par le Ministère de la Santé et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche du Luxembourg. L'étude sur les plats préparés était co-financée par le Fonds National de la Recherche (FNR) dans le cadre du projet DIQUA-LUX.

 

Publications

 

Les résultats de ces recherches étaient publiés au travers de journaux internationaux de renom dans le domaine de la nutrition : le British Journal of Nutrition et le Public Health Nutrition Journal.

 

Äiskal ofhuelen Kann een ofhuelen, andeems een doheem d'Heizung erofdréint?

Eise Kierper brauch Energie, fir permanent op Betriebstemperatur ze bleiwen. Kann een dat notzen an duerch manner Hëtzen...

FNR
Iessgewunnechten Firwat kënne verschidde Leit souvill iesse wéi se wëllen - an anerer net?

Vill Leit kennen dat: et ësst een e puer Maufel ze vill - a schonn ass d'Box ze enk. Anerer kënnen dogéint scheinbar ega...

FNR
Kierpergewiicht an Temperatur Weem ass et am Summer méi waarm: dem Décken oder dem Dënnen?

Leit déi iwwergewiichteg si, beschwéieren sech am Summer oft méi iwwer d’Hëtzt wéi Leit déi méi schlank sinn. Gëtt et d...

FNR

Auch in dieser Rubrik

Handy in Schule
Screentime Smartphone-Verbot in Schulen: Was ist der Stand der Wissenschaft?

Sollen Sekundarschulen Handys in Klassenraum und Pausenhof verbieten oder nicht? Das diskutieren Eltern, Lehrer, Schüler und Politik in Luxemburg und weltweit. Ein Blick auf den Stand der Forschung.

Demenzerkrankungen Alzheimer: Wo steht die Wissenschaft?

Sie beginnt schleichend und ist bisher nicht heilbar: die Alzheimer-Krankheit. Prof. Dr. Michael Heneka, Direktor des Luxembourg Centre for Systems Biomedicine, über Forschungsstand und Therapien.

Nobel Prize in Medicine 2024 Research in Luxembourg on the topic of microRNAs

Dr. Yvan Devaux from LIH works on the theme of the Nobel Prize awarded today to two American researchers for their work on microRNAs. He explains the importance of the discovery and his own research....

LIH
Sportwissenschaft Wie können Spitzensportler ihre Leistung steigern?

Es geht auch ohne verbotene leistungssteigernde Medikamente – z. B. mit Hitze, Kälte und Höhe. Frédéric Margue erklärt, wie ein Team am LIHPS Spitzensportler aus Luxemburg unterstützt.