Science.lu huet Froen zum Thema Wëssenschaft un all d’lëtzebuerger Parteie geschéckt, déi an deene 4 Bezierker fir d’Wahlen 2018 kandidéieren. An eiser Série „Walen 2018 – Positioune vun de Parteien zur Wëssenschaft“ publizéiere mer d’Äntwerten vun de jeweilege Parteien. Hei de geneeë Wuertlaut vun der éischter Fro:
La proportion de femmes dans les sciences et la recherche diminue avec l'avancement des carrières, bien que la balance des genres soit relativement équilibrée au niveau des doctorant(e)s. En comparaison internationale, il y a également très peu de femmes au Luxembourg qui occupent un poste de professeur ou bien un poste équivalant dans le secteur privé. Comment votre parti souhaite-il aborder ce problème? De plus, la carrière scientifique se faisant dans un contexte international, a la particularité d’exiger un degré élevé de flexibilité et de mobilité, parfois difficile à concilier avec la vie familiale. Quelles suggestions votre parti propose-t-il pour tenter de concilier vie de famille et carrière scientifique?
Zu desem Sujet hunn d'Parteie vill ze soen. Mir ginn hier Äntwerten am direkte Wuertlaut hei zréck.
Comment votre parti souhaite-il aborder ce problème ? Quelles suggestions votre parti propose-t-il pour tenter de concilier vie de famille et carrière scientifique ?
déi Lénk
Tout d’abord, la conciliation entre vie familiale et carrière scientifique devrait concerner aussi bien les chercheurs que les chercheuses. Attribuer cette problématique uniquement aux femmes risque d’entériner les inégalités de genre dans la distribution des rôles parentaux. La prise de conscience individuelle de ces inégalités de genre dépend d’un long travail à la fois de formation, de recherche et de changements structurels qui passent par des refondements des institutions politiques, économiques, sociales et culturelles. A l’université du Luxembourg, déi Lénk propose de réaliser un ensemble de mesures concrètes pour l’égalité de sexe et de genre :
(-) l’élection démocratique au sein de l’université et des instituts de recherche de commissions dirigeantes paritaires et représentatives de tous les acteurs de l’université.
(-) l’attribution à ces commissions de domaines de compétences variés, comme décider et contrôler l’orientation stratégique et le choix des projets de recherche, l’introduction de certaines filières et chaires, l’utilisation des fonds, l’embauche des effectifs etc.
(-) la priorité des moyens accordée aux formations des bacheliers et mastériens qui seront les chercheuses et chercheurs de demain.
(-) la mise en place d’un département d’études de genre avec un parcours bachelor, master, doctorat.
(-) l’organisation régulière de conférences à l’université qui sont tenues et organisées par un personnel académique exclusivement féminin.
(-) l’introduction des comptes-épargnes temps pour les chercheuses et chercheurs afin d’organiser de manière plus flexible leurs horaires de travail au laboratoire et/ou bureau de leurs unités de recherche respectives.
(-) la mise en place d’une garderie universitaire sur le site de l’université.
ADR
L’ADR poursuit une politique pro-familiale. Vu l’âge des chercheurs et leur long parcours universitaire, il nous paraît logique que l’attractivité d’un centre de recherche ne dépende pas exclusivement de ses infrastructures, son matériel et ses dotations mais bien aussi pour la même part de l’environnement et des facilités d’organisation familiale. Nous sommes conscients que cet encadrement de jeunes couples parentaux ou de ménages monoparentaux devra tenir compte des heures de travail et des déplacements atypiques des chercheurs et que ce besoin accru de structures et de services dû à l’activité professionnelle perdurera pendant la scolarisation des enfants.
Cependant, nous rappelons que l’ADR n’est pas favorable à des mesures de discrimination positive concernant le sexe. Nous estimons qu’un chercheur devrait être engagé sur ses seules compétences indépendamment de son sexe.
LSAP
En effet, l’équilibre hommes-femmes dans le monde des sciences et de la recherche (comme dans bien d’autres domaines) laisse à désirer. La diminution de la proportion de femmes avec l’avancement de la carrière, bien que la balance des genres soit relativement équilibrée au niveau des doctorant(e)s est un indice que l’origine du problème décrit n’est pas en premier lieu un problème de sensibilisation des filles et des jeunes femmes pour les sciences. Malgré le contexte particulièrement international et l’exigence d’un degré élevé de flexibilité et de mobilité dans les métiers de la recherche, la difficulté rencontrée n’est pas une exclusivité de ce domaine professionnel, mais plutôt un problème structurel et sociétal rendant souvent la conciliation de la vie de famille et de la carrière difficile. Le LSAP est d’avis que l’ancien modèle familial, selon lequel l’un des partenaires – le plus souvent la femme – s’arrête de travailler, au moins temporairement, et doit réviser ses objectifs professionnels pour s’occuper des enfants et du ménage est révolu. Le LSAP rejette ce modèle parce qu’il se caractérise par l’incertitude, l’insécurité, la dépendance et, bien souvent, la misère pour le partenaire en question. En effet, en cas de séparation, celui-ci ne peut se prévaloir d’expérience professionnelle, n’a pas de relation de travail, ni de carrière propre en matière de pension. Dans ce contexte, le gouvernement et le LSAP en particulier avec la Ministre de tutelle se sont engagés au cours de cette législature à combattre les inégalités entre femmes et hommes à tous les niveaux. Plus concrètement, les inégalités salariales entre femmes et hommes ont été abolies par la force de la loi. Le Gouvernement s’est également engagé pour une représentation équilibrée entre femmes et hommes au sein des conseils d’administration des établissements publics. Ainsi, dans le cadre des réformes du FNR et des centres de recherche publics, une représentation de 40% du sexe sous-représenté au sein des conseils d’administration été inscrite dans la loi. Afin de remédier au déséquilibre homme-femme plus particulièrement dans le domaine de la recherche, le LSAP s’engage à continuer de combattre les stéréotypes et préjugés au niveau de l’orientation professionnelle et d’améliorer encore la conciliation de la vie professionnelle et privée, notamment en soutenant l’instauration de plans de carrières clairs au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche.
CSV
Grace aux différentes reformes entamées déjà par les gouvernements précédents dans le domaine sociétal, tels que les investissements dans les crèches, le congé parental ou encore le chèque service,la proportion de femmes dans le monde de l'emploi et entre autres dans la recherche, y compris dans les fonctions dirigeantes, est en train d'évoluer positivement. Le fait qu'un parfait équilibre n'a pas encore pu être atteint nous montre qu'il s'agit d'un travail et d'un effort de longue haleine, nécessitant également un changement de mentalité dans notre société. II est de ce fait indispensable aux yeux du CSV que les stéréotypes relatifs aux genres doivent être brisés dès le plus jeune âge à travers des mesures de sensibilisations et de campagnes notamment dans les écoles. Aussi faudra-t-il continuer à promouvoir des mesures permettant de mieux concilier vie professionnelle et familiale.
DP
De sougenannte Gender Gap ass leider och an der Wëssenschaft (nach) en Thema. Déi wëssenschaftlech Fuerschung war vun Ufank un vu Männer dominéiert. Gesellschaftlech a kulturell Realitéiten hunn d’Fraen eng laang Zäit vun der Wëssenschaft ausgeschloss. Zënter de 70er Joren huet sech d'Lag glécklecherweis Schrëtt fir Schrëtt verbessert, net nëmmen an Europa mä bal iwwerall op der Welt. Vun 1996 bis 2000 goufen et an der EU 68% männlech an nëmmen 32% weiblech Chercheuren. Mëttlerweil leie mir am EU-Duerchschnëtt bei 41% weiblechen an 59% männleche Chercheuren. Zu Lëtzebuerg hunn mir antëscht eng Paritéit bei den Doktoranden erreecht, wat D'DP ausdrécklech begréisst, well et soll kee wéinst sengem Geschlecht bevir- oder benodeelegt ginn. An eisen Aen ziele kloer an transparent Qualitéitskritären, no deenen ee wëssenschaftlech Leeschtunge kann objektiv bewäerten. D'Ëmsetze vun enger familljefrëndlecher Politik ass ee vun den Schwéierpunkte vum DP-Walprogramm. Mir wëllen den Elteren an Zukunft nach méi Zäit mat hire Kanner ginn an hinnen hëllefen, fir hier Famill an hire Beruff besser ënnert een Hutt ze kréien. Mir entwéckelen dofir de Congé parental weider. Dëse Congé parental PLUS sollen d’Eltere kënnen nom normale CP vu bis elo huelen. De CP PLUS gëtt net remuneréiert, ma de Staat soll déi ganz Cotisatioune fir d’Pensioun a fir d’Krankeversécherung iwwerhuelen. Entweder bis zu 18 Méint bei enger ganzer Tâche oder bis zu 36 Méint bei enger hallwer. De CP PLUS ka vun engem Elterendeel geholl ginn oder tëschent Mamm a Papp opgedeelt ginn. Déi ganz Zäit iwwer géing deen Ament eng Jobgarantie gëllen. Donieft wëlle mir och d'Aarbechtszäite flexibiliséieren. De klasseschen nine-to-five ass iwwerlieft an entsprécht net méi de reelle Besoine vun de Leit. D'DP wëll doriwwer eraus den Télétravail – d'Schaffe vun doheem – konsequent fërderen.
déi gréng
La parité femmes-hommes a toujours été une revendication clé de déi gréng, mais aussi un pratique « statutaire » interne au parti. Nous sommes ravis que la nouvelle loi universitaire inclue un système de quota. Ce système en soi ne suffira cependant pas à résoudre toutes les disparités et à concilier la vie de famille et la carrière scientifique. Nous avons besoin d’autres initiatives comme par exemple :
• l’instauration d’un système « dual career » pour des couples dont les deux partenaires travaillent dans le domaine de la recherche / le domaine académique ;
• l’ouverture d’une crèche à l’Université du Luxembourg ;
• un changement dans l’application des congés spéciaux. Le congé de maternité et le congé parental ne devraient pas être inclus dans la le calcul de la durée totale des contrats de recherche quinquennaux.
Auteur: Jean-Paul Bertemes (FNR)